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Florent Schmitt (1870 - 1958)

 

    

Florent Schmitt fait partie de ces inclassables de la musique. Son œuvre est tellement diversifiée qu’il ne peut rentrer dans un cadre bien précis. Elle embrasse tous les genres et elle peut être à la fois classique, très française dans le pensée debussyste et fauréenne, attirée par le wagnérisme, exotique, opulente, emplie d’images et de couleur, un peu à l’image du caractère de son auteur.

 

Florent Schmitt est né à Blamont (Meurthe-et-Moselle) le 28 septembre 1870. Il débute ses études musicales assez jeune, à Nancy, puis entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 19 ans. Parmi ses professeurs, quelques noms de grande estime : Théodore Dubois et Lavignac (harmonie), Gédalge (fugue), Massenet et Fauré (composition). En 1892, il se lie avec l’élite musicale française, notamment Debussy et Satie.

Comme il l’était encore d’usage en cette fin de XIX° siècle, il concourt pour le prix de Rome et après quatre échecs (1896-1899), sa cantate Sémiramis lui ouvre enfin les portes de la villa Médicis. Cependant, il ne supporte pas le pensionnat et cherche à y séjourner le moins possible. Aussi visite-t-il l’Italie, l’Autriche, l’Allemagne, l’Espagne, la Grèce, la Turquie, la Suède et la Pologne tout en trouvant l’énergie de composer.

 

Florent Schmitt écrit très vite des œuvres-clés, tels son Quintette pour piano et cordes et le psaume XLVII comme un événement par la critique lors de la première audition le 27 décembre 1906 ; Léon-Paul Fargue écrit qu’  « un cratère de musique s’ouvre ». Font également très forte impression la Tragédie de Salomé – créée au Théâtre des Arts par la danseuse Loïa Fuller – et le fameux Quintette crée en 1908.

Cela suffit à lui conférer une solide réputation ; mais ce n’est malheureusement pas pour une longue durée car depuis lors, ses œuvres futures n’atteindront jamais le succès retentissant des premières compositions. Son catalogue est donc fort varié et rassemble néanmoins de beaux succès : création du ballet « Le Petit Elfe Ferme-l’œil » à l’Opéra-Comique (1924), interprétation de la Symphonie Concertante à Boston sous la direction de Koussevitzky (1932), élection à l’Institut (1936), création de son Quatuor à cordes au festival de Strasbourg (1948) et la création de sa Deuxième Symphonie au festival de Strasbourg par Charles Münch (15 juin 1958).

 

Florent Schmitt est un personnage au caractère rude, franc et indépendant. Bien qu’il ait côtoyé  Debussy, Schoenberg et Stravinsky, ces derniers n’ont aucune influence musicale sur lui et cela même s’il connaissait leurs œuvres et les défendait vigoureusement lorsqu’il en avait l’occasion. Mais il avait également une légèreté d’humoriste, en dissimulant des titres mystificateurs à certaines de ses partitions par exemple, une âme très romantique révélant pour certaines une grande intériorité (Quatuor à cordes).

Sa musique est généreuse, tant par l’inspiration mélodique que la sensualité de son langage harmonique ou la richesse de son invention rythmique. La virtuosité conférée à son écriture instrumentale et orchestrale (Trio à cordes) et la maîtrise des formes musicales révèlent un musicien ennemi de la mièvrerie et du formalisme se cachant derrière une liberté apparente. Florent Schmitt s’éteint le 17 août 1958 à Neuilly-sur-Seine.

                                                                                                                                                                                                                                      

 

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