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Introduction à la musique « moderne »

   

          Entre la fin du XIX° siècle (1870) et la Seconde Guerre mondiale (1945), l’intégration de presque tous les pays européens dans le monde capitaliste entraîne une harmonisation des structures musicales et une organisation de la vie musicale à l’échelle internationale.

A cette époque, cultiver le pluralisme stylistique est de mise. En effet, aucune autre époque n’a à ce point favorisé la connaissance des musiques des autres peuples (écoles nationales slaves et des pays scandinaves, de Grande-Bretagne et d’Espagne) et le développement de l’enregistrement musical. La musique de cette période reflète dès lors les mentalités diverses qui se croisaient.

 

          Ainsi, en ces temps de révolution industrielle, les mouvements artistiques se suivent et s’enchevêtrent (réalisme, impressionnisme, symbolisme, expressionnisme, cubisme, futurisme, surréalisme, néoclassicisme…) au fil des crises mondiales : l’affrontement franco-allemand, étendu à l’Europe puis aux Etats-Unis.

 

                                     Kandinsky, Improvisation 31 (1913)

 

La fin du XIX° siècle s’incline devant la propagation de la musique wagnérienne, l’avant-guerre de 1914 voit l’arrivée à Paris de musiciens de toutes nationalités confondues provoquant le milieu artistique par ses manifestes et scandales, et l’entre-deux-guerres s’anéanti devant le national-socialisme poussant de nombreux compositeurs à l’exil outre-Atlantique (Schoenberg, Stravinsky, Bartok, Hindemith et bien d’autres).

 

          Musicalement, cette période est celle des remises en question : on assiste à l’élargissement de la tonalité puis à son déclin progressif. Face à cette suspension de la tonalité, plusieurs théories de firent jour : adhérer aux six tons (Debussy), aux douze demi-tons –dodécaphonisme schoenbergien), abolir les fonctions harmoniques (déjà amorcées par Wagner et Franck) pour arriver à une polytonalité harmonique ou oser l’accord de douze sons (Berg). L’abolition de la tonalité engendre dès lors une nouvelle conception du temps musical.

Le chant grégorien et les polyphonies de la Renaissance sont remises à l’honneur, incitant ainsi à la modalité, tout comme la découverte des musiques « ethniques » incite à l’intégration de nouvelles échelles musicales (gamme pentatonique chinoise) et les douze demi-tons de Schoenberg mène au sérialisme. Devant l’éclat du langage musical, l’entre-deux-guerres va flirter avec la polytonalité, le jazz et le music-hall américain, ou alors se rapproche du néoclassicisme naissant. Cependant, certains novateurs vont tenter de faire éclater d’autres paramètres, comme ceux de timbre et de rythme, ou de travailler à un son « brut » (Russolo, Varèse ou les bruitistes italiens).

 

          Devant tant de bouleversements et de ruptures, il n’est pas surprenant que le néoclassicisme attira beaucoup de compositeurs, cherchant à renouer, dans les années 1920/1940 avec des cadres formels, des rythmes, une harmonie déjà éprouvés. Un bref retour aux traditions anciennes avant la prochaine rupture de l’après-guerre 1945.

 

                                                                                                                                                                             Suite      
 

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