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Introduction à la musique romantique

 

          Le XIX° siècle marque le début d’une nouvelle ère, désignée sous le terme de Romantisme. Ce mouvement se manifeste partout en Europe et dans tous les domaines artistiques (poésie, peinture, musique, architecture…). Le terme même de Romantisme est né d’un courant littéraire allemand des années 1800/1830 (avec des auteurs comme Tieck, Novalis) est évoque très vite les domaines de l’irrationnel, du fantastique, du rêve, des sentiments, de la sensibilité etc etc…

Sur le plan historique, c’est un siècle riche en événements : après la Restauration (1814/1815) succèdent les Révolutions de 1830 et 1848 qui embraseront l’Europe entière. En revanche, sur le plan économique, on assiste à la Révolution industrielle amenant dans la foulée le développement du machinisme et du chemin de fer. Pour ce qui touche le monde artistique en général, c’est la bourgeoisie qui le fait vivre, surtout le domaine musical.

 

                                                                 Courbet, Les casseurs de pierre (1849)

 

          Le Romantisme musical est avant tout un mouvement révolutionnaire. Cependant, l’encrage du passé dans les mentalités est très fort et des compositeurs tels que Schubert, Schumann ou Brahms ne peuvent s’en détacher totalement alors que d’autres ressortirent les œuvres de musique ancienne (Tallis, Palestrina). Le romantisme recherche l’intimité, aussi bien dans les émotions musicales que dans les salons, et en même temps, le développement de la facture instrumentale pousse paradoxalement à la virtuosité et à l’évolution de la matière sonore : l’orchestre gagne en importance, le piano acquiert un nouveau volume sonore.

Le statut du musicien évolue lui aussi, et c’est ce qui fait la différence au XIX° siècle. Depuis le XIII° siècle, le musicien a toujours été dépendant d’une organisation, dont la plus importante était l’Eglise. Toutes les œuvres composées jusqu’alors n’étaient que des commandes, avec un but précis : Bach était soumis à des cours, Haydn au comte d’Estherazy, Mozart seul faisant office de musicien libre ne dépendant plus d’une quelconque organisation alors que ses œuvres étaient toujours des commandes.

Beethoven est l’héritier de tout cela et en mettant l’aristocratie à son service, et non plus l’inverse, il devient un musicien libre et dépendant. Toutefois, le musicien romantique excellera dans plusieurs domaines autres que la composition : interprètes (Chopin, Liszt), écrivains (Berlioz, Schumann, Wagner), théoriciens (Berlioz), chef d’orchestre…

De ce fait, l’artiste va s’isoler et se réfugier dans ses valeurs, nationales ; c’est pourquoi on retrouve un profil national bien spécifique à chaque pays avec le Romantisme mais que celui-ci voit en même temps la difficulté de situer un compositeur dans un style national précis et cela même si une grande importance est accordée à la chanson populaire.

 

On peut distinguer plusieurs phases dans la musique du XIX° siècle :

-          1800/1830 : les débuts du romantisme

-          1830/1850 : apogée

-          1850/1890 : le romantisme tardif

 

Durant ces différentes phases, la musique est au centre de l’art, car grâce à toute sa palette, elle peut rendre toutes les nuances d’expression et de sentiments, et en particulier grâce à l’instrument, car le romantisme est le siècle de la musique instrumentale. Paradoxalement encore, à cette musique pure il confrontera la musique à programme dans laquelle l’inspiration littéraire est de première importance.

 

                                                                       Berlioz, Roméo & Juliette (livret, 1839)

 

          De cette manière générale, le romantisme adopte tous les genres de l’époque classique en les transformant et adaptant, mais en invente de nouveaux : pièce brève pour piano, le lied, le poème symphonique, le drame musical. Sur le plan du langage musical, les compositeurs développent l’harmonie (allant parfois aux limites de l’atonalité par l’usage de chromatismes, altérations ou enharmonies), la mélodie (qui doit peindre les sentiments), le rythme (superposition de duolets et triolets par exemple) et se sent très attiré par des timbres instrumentaux proches de la nature (cor de chasse, flûte, clarinette).

Bref, un langage musical plus complexe ne pouvant mener, dans tous les domaines, qu’à des points de rupture.

                                                                                                                                                                               suite        

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