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                                                                             Entre deux siècles :

 

Dans le dernier quart du XIX° siècle et pendant les années précédant la Première Guerre Mondiale, Paris et Vienne deviennent les deux capitales de l’art. Si en peinture, l’on remarque un passage de l’art figuratif vers l’art abstrait, en musique cela se concrétise par un abandon progressif de la tonalité pour de nouvelles règles d’écriture, en rupture avec le romantisme.

Si dans les pays germaniques la désagrégation du système tonal engagé par Wagner trouve une solution dans un système de composition en ordre de douze sons mis en place par l’Ecole de Vienne, la pensée musicale française emprunte un chemin différent.

Les musiciens français de ce dernier quart du XIX° siècle renouent avec les traditions médiévales, créant ainsi plusieurs écoles. « L’Ecole de musique classique et religieuse » fondée par Niedermeyer (1853) restaure les fondements de l’harmonisation du Plain-Chant – on parle alors de culture modale – et trouve son prolongement dans la Schola Cantorum (1894) créée par Vincent d’Indy. Parallèlement, Saint-Saëns et Fauré fondent la Société Nationale de musique (1871). Ces écoles prônant la restauration de la modalité et accordant davantage de libertés aux règles de composition traditionnelles tonales, sont à l’origine du tournant de la production française à l’aube du siècle nouveau.

   Debussy et Mme Chausson chez Ernest Chausson

 

Les compositeurs étant à cheval sur le XIX° siècle et le XX° siècle subirent, pour beaucoup, une méconnaissance du public et une critique contemporaine assez corosive neutralisant de fait les aspects novateurs de leurs œuvres. Parmi eux se dinstinguent Mahler et Debussy.

L’influence post-wagnérienne de Mahler amène ce dernier à clôre l’ère de la symphonie en engageant un démantèlement progressif du langage romantique allemand et en décomposant les structures mêmes dont les conséquences sont directement atteintes par Schoenberg et ses disciples.

Quant au « debussysme », même s’il ne fut pas une école tant cela s’avéra un épisode éphémère, il permit d’émanciper la musique française, de se libérer de l’emprise de la musique allemande en s’accordant avec les courants littéraires et artistiques de Paris. Le manifeste de Jean Cocteau « le Coq et l’Arlequin » nous éclaire d’ailleurs sur cette prise de position.

En cela, ces deux compositeurs rompirent avec la tradition romantique et constituèrent un point d’ancrage, un nouveau point de départ pour les générations futures.

    Pelléas et Mélisande (pour l'opéra de Debussy)

                                                                                                                                                                                         

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