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François Devienne (1759 - 1803)

 

Compositeur, flûtiste et bassoniste de renom, François Devienne est un musicien complet qui a su se distinguer pendant la Révolution française. Egalement professeur, il laisse une « Méthode de flûte théorique et pratique » qui possède aujourd’hui encore une importance didactique. Ses œuvres sont tantôt patriotiques, anticléricales ou d’influences mozartiennes et intègrent très souvent les instruments de la flûte et du basson. Il est l’un des rares musiciens à laisser une littérature française pour ces instruments à cette époque révolutionnaire. Selon le biographe et musicologue Fétis, il est l’un des « musiciens les plus intéressants et les mieux doués de la fin du XVIII° siècle ».          

 

François Devienne est né le 31 janvier 1759, à Joinville, en Haute-Marne. Il est le septième de huit enfants. Sa famille n’était pas exactement portée sur la musique ; son père exerçait le métier de bourrelier. Néanmoins, il entre très vite à la maîtrise de Joinville et étudie avec l’organiste Morizot. Il poursuit ensuite ses études aux côtés de son frère aîné et de son parrain François Memmi à Deux Ponts (Zweibrücken) de 1776 à 1778.

A l’automne 1779, il est engagé en qualité de bassoniste à l’Opéra de Paris pour une saison. Il profite du fait de cotoyer de grands musiciens et comme sérieusement l’étude de la flûte traversière auprès de Félix Rault, le premier flûtiste de l’Orchestre de l’Opéra.

Mais Devienne n’est pas alors seulement qu’un très bon instrumentiste. Il compose aussi. Le 24 mars 1780 est donné au Concert Spirituel la première exécution publique d’une de ses œuvres, un concerto pour basson.

 

Pendant les années suivantes, Devienne est flûtiste au service du cardinal de Rohan, adhère à la Franc-maçonnerie (1781) et participe alors à la loge Olympique. On le retrouve également bassoniste au théâtre de Monsieur. C’est donc en alternant les fonctions de flûtiste et de bassoniste que Devienne arrive à gagner sa vie tant bien que mal, cumulant les orchestres.

Pourtant, il compose. Beaucoup de musique de chambre : quatuors, trios, duos, sonates pour instruments variés, mais intégrant le plus souvent le basson et la flûte. Des symphonies également, des concertos et de nombreuses pièces vocales et instrumentales.

 

                                                  Devienne, Méthode de flûte traversière

 

1789 et vint le moment de la Révolution. Devienne contribua à cet événement en se ralliant au corps de musique de la Garde nationale, où il se doit d’enseigner la musique aux enfants des soldats. Cette activité est officiellement reconnue comme École libre de musique de la Garde Nationale en 1792. Elle s'intégrera à l'Institut national de musique de 1793. En 1795, l’Institut National devient le Conservatoire de Paris. Devienne est l’un des neuf administrateurs de ce nouvel établisement.

Mais là où il se distingue le plus, c’est dans les théâtres parisiens où ses ouvrages lyriques eurent beaucoup de succès : Le mariage clandestin (1792), Les visitandines (1792) qui sera joué plus de deux cents fois jusqu’en 1797.

François Devienne est un travailleur infatigable. Très vite, il est perturbé par une maladie mentale. En 1802, il est interné à l’hospice de Charenton où il meurt l’année suivante, le 5 septembre 1803.

                                                                                                                                                                                               

 

  
 

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