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Giuseppe Torelli (1658 - 1709)

 

Maître du violon, compositeur reconnu, Torelli est une figure importante de la musique baroque dont les innovations et influences bouleversèrent le cours de l’histoire de la musique de manière générale. Aux côtés de Stradella, Corelli, Perti et bien d’autres, il sut insuffler une musique nouvelle à l’Italie dont l’importance est aujourd’hui passée au second plan.

 

Né il y a trois cent cinquante ans, le 22 avril 1658, Giuseppe Torelli ne nous laisse pas beaucoup de traces de son passé. En effet, nous ne savons que peu de choses, sinon qu’il est le frère du peintre Felice Torelli et qu’il aurait étudié avec Giuliano Massaroti àVérone. En 1684, il est admis en tant que violoniste de l’Académie philharmonique à Bologne et prend des leçons de composition avec Giacomo Antonio Perti – professeur réputé qui fut entre autres le maître de G. Martini. Pendant une dizaine d’années (1686-1696), il fut membre de l’orchestre de la basilique San Petronio dans lequel il pratique la « violette » et l’alto.

Durant cette première période bolognaise, Torelli compose beaucoup, essentiellement des sonates en trio, des sinfonie à deux, trois ou quatre instruments – il nous reste des éditions publiées en 1686, 1687 et 1692 – et de nombreuses œuvres pour trompette (plus de trente concertos pour une à quatre trompettes et orchestre) ; instrument qui était très vogue à cette époque à Bologne.

L’appellation de concerto, sonate ou sinfonia n’impliquaient pas forcément des œuvres avec des formes différentes. A cette époque, ces œuvres avaient gardé la découpe formelle de la sonate d’église (lent-vif-lent-vif) ; généralement, les mouvements rapides suivaient une écriture contrapuntique ou alors de style de danse.

 

En 1696, l’orchestre de la basilique fut dissous. Torelli décide alors de voyager et quitte l’Italie en compagnie de son ami Pistocchi, un chanteur castrat, pour Berlin, Ansbach et Vienne. Il séjourne à Vienne jusqu’en 1698 puis devient maître de chapelle et violon solo de l’orchestre du margrave de Brandebourg, à la cour d’Ansbach. Il dédie d’ailleurs ses concertos op.6 à l’Electrice de Brandebourg et réussit à faire représenter à Berlin son oratorio Adam chassé du paradis terrestre, l’une de ses rares œuvres vocales (vers 1700).

En 1701, Torelli regagne sa terre natale et reprend son poste dans l’orchestre de la basilique San Petronio, qui venait juste d’être reconstitué sous l’instance de son ancien maître Perti. Jusqu’à sa mort en 1709, il resta certainement à son poste, tout en continuant à composer ; ses concertos op.8 furent d’ailleurs publiés à titre posthume.

 

Dans ses dernières œuvres, Torelli s’attacha davantage à user de toutes les possibilités techniques du violon ; en cela il se trouve être le véritable créateur du concerto pour soliste et l’inventeur de la forme en trois mouvements (vif-lent-vif) que l’on trouve dans le concerto classique. Il partage également avec Corelli et Stradella la paternité du concerto grosso ; ce n’est dire la portée de ces innovations dans le monde musical. Torelli a laissé en héritage un total de huit opus, soit 84 pièces musicales ; essentiellement des sonates, des sinfonie et des concertos.

                                                                                                                                                                               

 

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