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La musique instrumentale dans la seconde moitié du XIX° siècle :

 

Brahms le progressiste :

A partir de 1850 commencent à apparaître des réactions contre « la musique de l’avenir » de Liszt et Wagner. Se dégage un « mouvement formaliste », affirmant que la musique ne peut avoir d’autre contenu autre que sa forme et ne peut exprimer de sentiments. En rejetant la direction descriptive et psychologique de la musique instaurée par Berlioz et Liszt, ce mouvement se penche alors vers un classicisme formel et harmonique perdus.

Adversaire du courant de Weimar représenté par Liszt et Wagner et se désintéressant de l’opéra, Brahms (1833-1897) apparaît comme une parfaite incarnation de cet idéal esthétique renaissant, et se rapproche ainsi de Chopin qui avait la même réserve envers les titres et les programmes. Brahms est un musicien national très attaché à la tradition de Bach, Beethoven, Schubert et Schumann, et souhaite montrer aux musiciens européens tels que Liszt, qu’il est toujours possible de composer de la musique de chambre, de la sonate au sextuor.

Brahms, symphonie n°4 : Allegro non troppo op.98

 

Lorsqu’il aborde l’univers symphonique (symphonies, concertos, ouvertures) c’est dans la plus pure tradition allemande : il use de constructions complexes, d’une orchestration compacte et empli sa musique de tendresse mélodique, de couleurs modales, de tonalités populaires, de mouvance rythmique…

Ses contemporains et successeurs voulurent en faire un symbole de classicisme antiromantique, même si, en définitive, son classicisme témoigne de la complémentarité des deux courants classique et romantique dans la musique allemande du XIX° siècle.

 

Le symphonisme post-wagnérien :

Avec la révolution symphonique opérée par Wagner, les formes musicales furent soumises à un gigantisme tant dans les structures que dans les moyens orchestraux. La forme elle-même semblant être perdue, les compositeurs cherchèrent à organiser la pensée musicale selon des rappels thématiques (l’influence du leitmotiv est évidente) et à travers le chromatisme wagnérien exacerbé, les fonctions harmoniques arrivent à leurs extrêmes mais sans dépasser leurs fonctions tonales.
Ainsi, le matériau thématique se résumait à une cellule d’origine et
  le programme extra-musical devient de plus en plus générateur de structure.

Parmi les chefs de file allemands, retrouvons Bruckner (1824-1896) qui pratiqua un symphonisme colossal et une conception cyclique dans l’élaboration thématique vivement critiquée par Brahms ; Mahler (1860-1911) également auteur de symphonies gigantesques ; Max Reger (1873-1916) habile contrapuntique ; Bruch (1838-1920) et Wolf (1860-1903) auteurs de lieder avec orchestre ; Richard Strauss compositeur de poème symphonique et d’opéras.

Stokowski dirigeant la Huitième symphonie de Mahler avec 1068 musiciens et choristes pour la première américaine en 1916

 

En France, les principaux représentants du post-wagnérisme furent César Franck (1822-1890), Chausson (1855-1899), Duparc (1848-1933), Saint-Saëns (1835-1924), Fauré (1845-1924), Dukas (1865-1935), culminant avec Debussy.

En Italie, devant la prédominance de l’opéra, la musique instrumentale fut peu mise à l’honneur par quelques musiciens : Bazzini (1818-1897), Mancinelli (1848-1921), Martucci (1856-1909).

                                                                                                                                                                                                       

 

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