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 Biographie de John Cage (1912 - 1992)

 

Élève de Schoenberg, John Cage s'est illustré comme compositeur de musique contemporaine expérimentale et comme philosophe. Egalement poète et plasticien, il révolutionne la musique en intégrant le bruit et le silence dans son travail et devient de ce fait l’un des premiers théoriciens des musiques actuelles. Poussé par une envie insatiable d’expérimenter et d’innover, John Cage s’est élevé au rang des plus grands compositeurs du 20ème siècle.

 

John Milton Cage est né le 5 septembre 1912 à Los Angeles. Après une jeunesse partagée entre l’école, l’animation radiophonique et les leçons de piano, il sort diplômé du Pomona College (Californie). Entre 1930 et 1931, il sillonne l'Europe afin d’y étudier la peinture, l’architecture et les arts plastiques - il pratiquera d'ailleurs le piano avec Lazare-Levy à Paris. De retour aux États-Unis, il suit l'enseignement de H. Cowell pour le contrepoint (New School for Social Research de New York) et de Schoenberg pour la composition (Université de Californie). Il n'adhère pas au dodécaphonisme enseigné par ce dernier mais développe très vite ses propres procédures expérimentales.

En 1935, faute de place pour pouvoir utiliser des instruments de percussions pour les besoins d'une œuvre destinée à accompagner une chorégraphie de Syvilla Fort, John Cage crée sa première pièce pour piano préparé. Cette idée lui a en fait été suggérée par son professeur Cowell, qui faisait déjà de nombreuses expériences dans ce sens depuis les années 1910 (The Banshee, 1917).

 

                                                

 

Cage débute ensuite sa carrière d’artiste et compose sa première pièce : Construction in Metal, à Seattle. Puis, c'est en créant une musique de film pour le cinéaste Oskar Fischinger qu’il s’oriente davantage vers les percussions et les rythmes. Dès lors, marqué par une nouvelle façon de penser et de réaliser la musique, il fonde son premier orchestre de percussions. La même année, Cage accompagne la classe de danse de la Cornish School de Seattle et fait la connaissance du danseur et chorégraphe Merce Cunningham. De cette rencontre naît une collaboration qui ne cessera qu’à la mort du compositeur..

Cage composa de nombreuses pièces pour piano préparé dont les Sonates et interludes, où le pianiste doit insérer de manière précise entre certaines cordes du piano des objets divers comme des boulons ou des gommes servant à en transformer le son. Non seulement ces objets altèrent le son, mais en se déplaçant au gré des vibrations, rendent imprévisibles les effets sonores.

L'étrangeté de ses compositions laisse transparaître l'influence du compositeur Erik Satie. Cherchant à épurer sa musique, il eut la particularité d'écrire ses œuvres sans ponctuation musicale, laissant au pianiste comme seules indications des descriptions d'atmosphère au lieu des traditionnelles nuances.

L'une des œuvres les plus célèbres de John Cage est 433′, un morceau où un(e) interprète joue en silence pendant quatre minutes et trente-trois secondes. L'objectif de cette pièce est l'écoute des bruits environnants dans une situation de concert. Comme le dit Yōko Ono, John Cage « considérait que le silence devenait une véritable musique ».

 

                                         

 

À partir de cette période, toutes les compositions de Cage seront conçues comme des musiques destinés à accueillir n'importe quel son qui arrive de manière imprévue dans la composition. Cage prétendait que l'une des composantes les plus intéressantes en art était en fait ce facteur d'imprévisibilité où des éléments extérieurs s'intégraient à l'œuvre de manière accidentelle. Il considérait la plupart des musiques de ses contemporains «trop bonnes car elles n'acceptent pas le chaos». À partir de cette époque, il compose des musiques uniquement fondées sur le principe d'indétermination en utilisant différentes méthodes de tirage aléatoire dont le Yi-king.

John Cage est toujours en quête d'innovations. Avec l'avènement de la bande magnétique, point de départ de la musique électronique, Cage peut enfin explorer de nouveaux espaces sonores à souhaits. En 1939, il compose une série de pièces intitulée Imaginary Landscape. Ces œuvres sont composées pour divers dispositifs sonores : platines vinyle à vitesse variables, percussions, postes radio... En 1951, il réalise la pièce Music of Changes, lui permettant ainsi d’introduire pour la première fois l’aléatoire dans sa composition.

 

                                         

 

Dans les années 60, John Cage se consacre à la diffusion de ses connaissances à travers des conférences, des expositions, des concerts et l’écriture de textes théoriques et philosophiques. Il meurt à New York le 12 août 1992, laissant derrière lui une oeuvre d’une incroyable variété. En intégrant le bruit et le silence dans son travail, il est l’un des premiers théoriciens des musiques actuelles. Poussé par une envie insatiable d’expérimenter et d’innover, John Cage s’est élevé au rang des plus grands compositeurs du 20ème siècle.

                                                                                                                                                                             

  

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