Accueil
Compositeurs
Hist. de la musique
Analyse
Liens
Partenaires
Contact

 

 

 

Domenico Cimarosa (1749 – 1801)

 

Description de l'image Domenico Cimarosa (recomposed).jpg.

Cimarosa est l’un des plus grands musiciens qu’ait produit l’Italie et l’un des maîtres avérés de l’opéra italien de la seconde moitié du XVIII° siècle. Sa production musicale fut presque exclusivement consacrée à l’opéra (il en écrivit environ soixante-dix) et lui forgeât une renommée européenne qui s’étendit jusqu’en Russie sous l’Empire de Catherine II. Bien que très influencé par la commedia dell’arte, Cimarosa embrassa tous les genres lyriques.

Stendhal fut l’un de ses plus fervents admirateurs et contribua à son prestige : « J’allai au spectacle, on connaît le Matrimonio segreto de Cimarosa. Ma vie fut renouvelée… »

 

Domenico Cimarosa est né le 17 décembre 1749 à Aversa, dans la province de Naples. Fils d’un maçon et d’une lavandière, il grandit à Naples dès 1756. Son père meurt trois ans laissant femme en enfant dans la misère. Cimarosa est alors recueilli, au monastère de San Severo de Padri. C’est à cette occasion qu’il prendra ses premières leçons de musique, auprès du frère Porzio, organiste du couvent. Il est ensuite admis au Conservatoire de Santa Maria di Loreto (1761) qu’il va fréquenter pendant onze années. Outre ses talents de compositeur, le jeune Cimarosa pratiquait fort bien le violon et le chant, spécialement dans le genre bouffe. Il eut notamment pour professeur Carcais (violon), Sacchini et Fenaroli (instruments à clavier) et le castrat Aprile avec lequel il étudie les ouvrages de Pergolèse, Piccini et Sacchini.

A peine sorti du Conservatoire, en 1772, il reçut des engagements pour Le Stravaganze del Conte, une sorte de comédie, et Le Magie di Merlina e Zoroastro, un intermède burlesque. Quelques années plus tard, il se rend à Rome et obtient un franc succès avec L’Italiana in Londra (1778). Il est alors considéré très vite comme le grand rival de Paisiello en matière d’opéra bouffe italien.

 

Durant les années suivantes, il écrit beaucoup, toujours avec succès : Il Convito di pietra (1781), I Due Baroni di rocca azzura (1783), Il Fanatico burlato (1787). Il est ensuite invité à la cour de Russie, sous l’invitation de Catherine II. A cette occasion, il entreprend un voyage de six mois, qui se transforme en tournée européenne, lui permettant de faire représenter ses ouvrages à Livourne, Parme, Vienne ou même Varsovie.

Une fois arrivé à Saint-Pétersbourg, il donne plusieurs de ses œuvres déjà écrites, et en compose de nouvelles comme Cleopatra (1789) et La Vergine del sole (1789).

Sur le chemin du retour, il séjourne pendant trois mois à Varsovie et reçoit une commande de l’empereur Leopold II. Ce sera Il Matrimonio segreto. Le Mariage secret. Son œuvre qui fera sa réputation ad vitam.

 

 

Rentré ensuite à Naples, il devient de maître de chapelle. Mais, à l’occasion de la courte instauration de la République après l’entrée des troupes françaises (et de Bonaparte) à Naples en 1799, il compose un hymne révolutionnaire. Lorsque Ferdinand IV reprend le trône, Cimarosa est jeté en prison et condamné à mort ; malgré la composition d’une cantate en l’honneur du nouveau souverain). Grâce à l’intervention de ses amis influents, il échappe à la peine capitale. A sa libération, il s’installe à Venise. Il mourra dans la Sérénissime suite à une inflammation des intestins le 11 janvier 1801.

 

Cimarosa laisse donc derrière une production lyrique foisonnante. Sa production instrumentale en est donc des plus réduite avec seulement un Concerto pour deux flûtes et un autre pour clavecin, quelques pièces éparses et trente-deux sonates en un seul mouvement pour clavecin. Quant à sa production religieuse, elle est à peine plus importante.

 

 

 

Affilié à Paisiello, Cimarosa offre une musique résolument différente de son contemporain : brillante, sa musique se distingue par une verve comique chatoyante, une originalité piquante, et une succession d’idées musicales sans cesse renouvelées. Surtout son art s’est adapté à sa personnalité : fin avec une désinvolture fluide, non exemptes de traits parodiques et ironiques. La musique est tantôt très émotive, tantôt ténébreuse préfigurant ainsi quelques traits propres aux futurs Romantiques.

                                                                                                                                                                                                          

©ars-classical - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur